Ukraine: Chutes dans les hautes sphères du pouvoir
Par André Kapsas (sources: Levyi Bereg, Oukraïnska Pravda, Kyiv Post, Frankfurter Allgemeine Zeitung, Facebook)
Ihor Kolomoïskyi, un puissant oligarque qui gouvernait une des grandes régions orientales du pays, a démissionné mercredi 25 mars après un bras de fer avec le gouvernement. Le 19 mars, à la suite des changements apportés par le gouvernement dans la structure de la compagnie d'État pétrolière Ukrnafta, dont I.Kolomoïskyi est l'actionnaire minoritaire, ce dernier s'est emparé des bureaux de l’entreprise en compagnie d'hommes armés. Prétendant la protéger contre une tentative de «raid», il s'est barricadé dans ses locaux.
La crise a été vite désamorcée par le gouvernement, mais une forte pression a été mise sur Kolomoïskyi. Finalement, l'oligarque de Dnipropetrovsk a démissionné sans faire d'esclandre et une réunion organisée avec le Président Petro Porochenko a même montré les deux hommes se remerciant mutuellement devant les médias.
I.Kolomoïskyi faisait partie de ce groupe d'oligarques placés à la tête des régions orientales du pays en mars 2014 alors que des troubles séparatistes commençaient à agiter ces territoires. Grâce à son influence dans la région, il réussit à maintenir le calme sur son territoire, et il mit même ses fonds au service de l'effort de guerre dans la région du Donbass.
Acclamé par certains comme un patriote, il reste cependant un symbole de l'Ukraine oligarchique contre laquelle se sont battus les manifestants de l'Euromaïdan. Sa démission marque une victoire pour P.Porochenko et envoie un signal clair aux autres oligarques, mais les médias soupçonnent Kolomoïskyi d'avoir accepté de partir sans bruit en échange de certaines concessions. La justice ukrainienne va-t-elle maintenant oser se pencher sur les crimes commis par l'oligarque sur son chemin vers la fortune ou bien se taira-t-elle afin de conserver sa loyauté envers l'État?
Un autre signal fort a été envoyé par le gouvernement ce même 25 mars: les forces de l'ordre ont en effet passé les menottes aux poignets du directeur du Service des situations d'urgences, Sergiy Botchkovskyi, en pleine réunion ministérielle, et ce sous l’œil des caméras. Celui-ci est accusé d'avoir mis sur pied un système de détournement de fonds publics. Sur sa page Facebook, le Premier ministre Arseniy Iatseniouk a commenté l'événement avec ces mots: «Il en ira de même pour chaque personne qui viole la loi et abuse de l'État ukrainien.» Les observateurs attendent donc la suite…
Ihor Kolomoïskyi, un puissant oligarque qui gouvernait une des grandes régions orientales du pays, a démissionné mercredi 25 mars après un bras de fer avec le gouvernement. Le 19 mars, à la suite des changements apportés par le gouvernement dans la structure de la compagnie d'État pétrolière Ukrnafta, dont I.Kolomoïskyi est l'actionnaire minoritaire, ce dernier s'est emparé des bureaux de l’entreprise en compagnie d'hommes armés. Prétendant la protéger contre une tentative de «raid», il s'est barricadé dans ses locaux.
La crise a été vite désamorcée par le gouvernement, mais une forte pression a été mise sur Kolomoïskyi. Finalement, l'oligarque de Dnipropetrovsk a démissionné sans faire d'esclandre et une réunion organisée avec le Président Petro Porochenko a même montré les deux hommes se remerciant mutuellement devant les médias.
I.Kolomoïskyi faisait partie de ce groupe d'oligarques placés à la tête des régions orientales du pays en mars 2014 alors que des troubles séparatistes commençaient à agiter ces territoires. Grâce à son influence dans la région, il réussit à maintenir le calme sur son territoire, et il mit même ses fonds au service de l'effort de guerre dans la région du Donbass.
Acclamé par certains comme un patriote, il reste cependant un symbole de l'Ukraine oligarchique contre laquelle se sont battus les manifestants de l'Euromaïdan. Sa démission marque une victoire pour P.Porochenko et envoie un signal clair aux autres oligarques, mais les médias soupçonnent Kolomoïskyi d'avoir accepté de partir sans bruit en échange de certaines concessions. La justice ukrainienne va-t-elle maintenant oser se pencher sur les crimes commis par l'oligarque sur son chemin vers la fortune ou bien se taira-t-elle afin de conserver sa loyauté envers l'État?
Un autre signal fort a été envoyé par le gouvernement ce même 25 mars: les forces de l'ordre ont en effet passé les menottes aux poignets du directeur du Service des situations d'urgences, Sergiy Botchkovskyi, en pleine réunion ministérielle, et ce sous l’œil des caméras. Celui-ci est accusé d'avoir mis sur pied un système de détournement de fonds publics. Sur sa page Facebook, le Premier ministre Arseniy Iatseniouk a commenté l'événement avec ces mots: «Il en ira de même pour chaque personne qui viole la loi et abuse de l'État ukrainien.» Les observateurs attendent donc la suite…
Dépêche publiée le 27/03/2015, regard-est