Ilirida, la secessió albanesa a Macedònia?
Macédoine : le référendum écossais fait des émules
Par Frosina Dimeska
Le 18 septembre dernier, Nevzat Halili, ancien député du Parti pour la prospérité démocratique (PDP) a rassemblé quelques dizaines de personnes proclamant symboliquement la « création de la République d’Illyrie », réclamant l’organisation d’un référendum sur la question. Nevzat Halili, présent sur la scène politique macédonienne depuis le début des années 1990, n’a pas réussi à recueillir le nombre de signatures nécessaires pour se présenter à l’élection présidentielle en 2007 en tant que candidat du PDP.
Si la plupart des analystes politiques estime que cette déclaration est sans conséquences immédiates sur la scène politique, leur succès à terme dépendra des élites politiques actuelles et de leur capacité à faire face aux problèmes du pays.
Pour l’analyste Albert Musliu, toute initiative de ce type doit être prise au sérieux, non pas en raison d’un fort soutien, mais en raison de la nature des institutions et de l’élite politique qui dirigent la Macédoine. « Plus les élites politiques se comporteront de manière responsable et plus ces initiatives rencontreront un faible taux de participation. Par contre, si elles sont irresponsables, alors toutes les initiatives de ce genre trouveront un soutien auprès des citoyens », déclare l’analyste.
« République de Macédoine-Illyrie »
Aljadin Demiri, quant à lui, doute du sérieux de ce mouvement. « Il n’y a pas aujourd’hui de soutien à ce projet, direct ou indirect, au sein des partis ou dans la population », estime l’analyste, selon lequel cette initiative ne devrait pas entraîner de grands changements dans le comportement des principaux partis albanophones. . « Si l’on observe la manière dont fonctionnent ces partis politiques albanais, le BDI et le PdSh, ces idées ne sont pas présentes car ces formations se sont bureaucratisés au sein du gouvernement », ajoute-t-il.
Les partis albanais n’ont fait aucun commentaire sur l’initiative lancée par Nevzat Halili. Ce n’est pas la première fois que celui-ci proclame la « république d’Illyrie ». En 2008, à Tetovo, une déclaration avait été signée pour la formation d’une assemblée de la République, un mouvement évalué à l’époque par Halili comme étant une seconde étape après le référendum pour l’indépendance de 1992.
A l’époque déjà, il avait fait part de son idée d’une « redéfinition de la Macédoine, comme une union ou une communauté de deux Etats avec un nom unique : « République de Macédoine-Illyrie ».