révolte sociale en Bosnie: un nouveau gouvernement citoyen à Tuzla

Le Courrier des Balkans

 

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Mise en ligne : vendredi 28 mars 2014
Le grand mouvement populaire entamé début février avait fait tomber les gouvernements de quatre des dix cantons de la Fédération. Le canton de Tuzla est le premier à se doter d’un nouveau cabinet, qui se veut une vraie représentation citoyenne, au-delà de toute étiquette politique.

(Avec Balkan Insight) - Le canton de Tuzla est le premier de Bosnie-Herzégovine a se doter d’un nouveau gouvernement depuis le début des grandes manifestations populaires. Ce mouvement citoyen avait contraint à la démission quatre des dix canton de la Fédération, Tuzla, Zenica-Doboj, Sarajevo et Una-Sana.


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Le nouveau gouvernement de Tuzla a tenu sa première réunion le 27 mars. Tous les membres du gouvernement ont gelé leur appartenance à un parti politique, s’ils en faisaient partie, et se sont engagés à ne pas participer aux élections municipales prévues à l’automne.

« Je crois que nous pouvons faire beaucoup si nous travaillons ensemble, mais peu si nous travaillons séparément. Notre objectif, c’est de sauver au moins deux entreprises qui sont à genoux », a déclaré le nouveau Premier ministre Bahrija Umihanić.

Pour le moment, le plenum des citoyens du canton de Tuzla n’a pas encore donné son avis concernant ce nouveau gouvernement. Interrogée par Balkan Insight, l’une des participante du plenum a jugé que la formation de ce nouveau gouvernement était un bon test pour les citoyens.

« Nous allons voir ce qu’il se passe. C’était de toute évidence une illusion d’espérer que tout le système allait changer en un mois », tempère Selma Tobulić, qui remarque que plusieurs ministres sont issus des rangs des partis traditionnels.

« Le nouveau Premier ministre a dit à plusieurs reprises qu’il n’était sous la pression d’aucun parti, mais il est important que les citoyens se rendent compte qu’on n’a pas besoin d’en être membre pour être mis sous pression par un parti politique ».

La révolte populaire a commencé à Tuzla le 5 février quand les employés de plusieurs entreprises fermées après leur privatisation ont accusé le gouvernement du canton d’être responsables de ces échecs. La colère a ensuite rapidement gagné l’ensemble de la Fédération.