la tension monte de nouveau entre la Transnistrie et la Moldavie

La tension monte de nouveau entre la Transnistrie et la Moldavie
Depuis quelques semaines, Tiraspol multiplie les provocations contre Chişinău. Mi-juin, la Transnistrie a adopté par décret un nouveau tracé de sa frontière, incluant trois villages situés sur la rive ouest du Dniestr, côté moldave. Le risque d’une confrontation militaire n’est pas à exclure malgré les appels au calme de la communauté internationale.

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La tension monte de nouveau entre la Transnistrie et la Moldavie

De notre correspondant à Bucarest
Mise en ligne : mardi 2 juillet 2013
Depuis quelques semaines, Tiraspol multiplie les provocations contre Chişinău. Mi-juin, la Transnistrie a adopté par décret un nouveau tracé de sa frontière, incluant trois villages situés sur la rive ouest du Dniestr, côté moldave. Le risque d’une confrontation militaire n’est pas à exclure malgré les appels au calme de la communauté internationale.

Par Matei Martin

Le 2 septembre 1990, la « République socialiste soviétique moldave du Dniestr » est proclamée

Mi-juin, la République sécessionniste de Transnistrie a adopté par décret un nouveau tracé de sa frontière avec la Moldavie. Il inclut trois nouveaux villages qui se trouvent sur la rive ouest du Dniestr, sous le contrôle de Chişinău.


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La Transnistrie a unilatéralement déclaré son indépendance en 1990, mais, elle fait officiellement partie de jure de la Moldavie.

En avril dernier, l’armée transnistrienne avait déjà essayé d’installer des effectifs dans le village de Varniţa, mais les militaires avaient étés repoussés par les villageois.

Le 1er mai, les Moldaves avaient installé de nouveaux postes-frontière avec la Transnistrie afin de se mettre en conformité avec les normes européennes.

Aujourd’hui, la situation est calme, mais la tension monte. Les provocations font partie du quotidien : enlèvement de policiers, menaces des professeurs enseignant le roumain, difficultés de passer la frontière etc.

Le Parlement moldave a adopté une résolution condamnant toute action unilatérale de Tiraspol. Plusieurs organisations non gouvernementales ont à leur tour tiré l’attention sur le danger que poserait l’éclatement d’une confrontation militaire dans la région.

Le ministre moldave de la Défense, Vitalie Marinuţa, se dit prêt à riposter à toute attaque militaire de la part de la Transnistrie. Mais il faut pas non plus créer de la panique, souligne Marinuţa, car la situation actuelle « ne présenterait pas le potentiel d’un conflit militaire ».

La Roumanie observe avec inquiétude la situation en Moldavie. Selon le ministre des Affaires étrangères Titus Corlăţean, il s’agit de « gestes provocateurs » de la part de la Transnistrie. Ils devront être traités de manière politique par les acteurs impliqués. « Nous partageons le point-de-vue des États-Unis, de l’OSCE et du gouvernement de Moldavie », a expliqué Corlăţean. Les États-Unis avaient, par la voix de l’ambassadeur à Chişinău, condamné la « décision unilatérale de Tiraspol ».

La Transnistrie se maintient et s’autorise des provocations grâce au soutien tacite de Moscou. En effet, la Russie garde sur le territoire transnistrien un régiment militaire de « maintien de la paix ». En maintenant des effectifs militaires en Transnistrie et en soutenant officieusement Tiraspol, Moscou espère conserver un contrôle sur la Moldavie.

Moscou verrait d’un mauvais œil l’accord de libre-échange et de libre circulation entre la Moldavie et l’UE, craignant que les Transnistriens demandent en masse la citoyenneté moldave.