"Saint-Pétersbourg, capitale de Gazprom", Céline Bayou
Russie: Saint-Pétersbourg, capitale de Gazprom
Par Céline Bayou (sources: Delovoï Peterbourg, Vedomosti, Interfax, The St. Petersburg Times)
Le monopole russe du gaz, la tentaculaire compagnie Gazprom, est lancée depuis quelques années dans une vaste opération de déménagement de ses services et filiales, depuis Moscou vers Saint-Pétersbourg. Ce mouvement a été largement encouragé en son temps par l’ancienne gouverneur de la deuxième ville de Russie, Valentina Matvienko, aujourd’hui présidente du Conseil de la Fédération.
Actuellement, Gazprom occupe 90.000 m² de bureaux à Saint-Pétersbourg. Sa filiale Gazprom Neft s’est installée en 2012 et Gazprom Export procède actuellement à sa migration (qui devrait être achevée d’ici la fin de 2013), de même que Gazprom Marine Bunker (la filiale spécialisée dans le ravitaillement de bateaux intervient dans 24 ports russes et est enregistrée dans la ville depuis 2007) et d’autres services de la maison-mère. Tout récemment, Gazprom International a racheté les prestigieux locaux du 58 de la perspective Nevski (le prix du m² y est évalué entre 4 et 8.000 dollars). Ils ne devraient pas s’avérer suffisants pour accueillir les 250 salariés de la filiale et celle-ci louerait donc, en outre, des locaux situés dans le centre d’affaires Senator (rue Tchaïkovksi).
Mais le grand projet de Gazprom, à terme, consisterait à installer la totalité ou presque de ses services dans le futur centre d’affaires de Lakhta où doit finalement être construit le gratte-ciel qui a défrayé la chronique locale au cours des dernières années. Le projet initial de tour, soutenu par Gazprom et V.Matvienko, devait être érigé dans le centre historique de la ville, quasiment face à Smolny. Les oppositions ont été tellement fortes que le projet Okhta Centr a dû être abandonné. Pour mieux renaître, à bonne distance (9 kilomètres) du centre historique, au nord-est de la ville (sur Primorskoe Chossé). C’est là qu’un gratte-ciel de 463 mètre devrait être inauguré d’ici 2018 et accueillir, notamment, les services de Gazprom.
Si cette tendance qui se confirme n’est pas une bonne affaire pour la ville de Moscou, en revanche les autorités à Saint-Pétersbourg se frottent les mains: en 2011, les contributions du géant gazier aux divers budgets se sont élevées à 967 milliards de roubles (31 milliards de dollars). En 2012, les fonds de salaires de la compagnie ont représenté 99,9 millions de roubles (3,2 millions de dollars). Et, une fois les salariés installés dans la capitale du nord, c’est le budget de Saint-Pétersbourg qui percevra leurs impôts.
Mais tout a un prix. Certains notent qu’en tant que partenaire stratégique de Saint-Pétersbourg, Gazprom jouit de certains privilèges dans la ville. C’est ainsi que, lorsque la plupart des entreprises installées dans la ville, conformément à une loi sur la publicité tout juste entrée en vigueur, ont dû il y a un mois retirer leurs panneaux grand format installés sur la perspective Nevski, la pub géante de Gazprom située à l’angle de la Perspective et de la rue Sadovaïa, elle, a survécu.
Le monopole russe du gaz, la tentaculaire compagnie Gazprom, est lancée depuis quelques années dans une vaste opération de déménagement de ses services et filiales, depuis Moscou vers Saint-Pétersbourg. Ce mouvement a été largement encouragé en son temps par l’ancienne gouverneur de la deuxième ville de Russie, Valentina Matvienko, aujourd’hui présidente du Conseil de la Fédération.
Actuellement, Gazprom occupe 90.000 m² de bureaux à Saint-Pétersbourg. Sa filiale Gazprom Neft s’est installée en 2012 et Gazprom Export procède actuellement à sa migration (qui devrait être achevée d’ici la fin de 2013), de même que Gazprom Marine Bunker (la filiale spécialisée dans le ravitaillement de bateaux intervient dans 24 ports russes et est enregistrée dans la ville depuis 2007) et d’autres services de la maison-mère. Tout récemment, Gazprom International a racheté les prestigieux locaux du 58 de la perspective Nevski (le prix du m² y est évalué entre 4 et 8.000 dollars). Ils ne devraient pas s’avérer suffisants pour accueillir les 250 salariés de la filiale et celle-ci louerait donc, en outre, des locaux situés dans le centre d’affaires Senator (rue Tchaïkovksi).
Mais le grand projet de Gazprom, à terme, consisterait à installer la totalité ou presque de ses services dans le futur centre d’affaires de Lakhta où doit finalement être construit le gratte-ciel qui a défrayé la chronique locale au cours des dernières années. Le projet initial de tour, soutenu par Gazprom et V.Matvienko, devait être érigé dans le centre historique de la ville, quasiment face à Smolny. Les oppositions ont été tellement fortes que le projet Okhta Centr a dû être abandonné. Pour mieux renaître, à bonne distance (9 kilomètres) du centre historique, au nord-est de la ville (sur Primorskoe Chossé). C’est là qu’un gratte-ciel de 463 mètre devrait être inauguré d’ici 2018 et accueillir, notamment, les services de Gazprom.
Si cette tendance qui se confirme n’est pas une bonne affaire pour la ville de Moscou, en revanche les autorités à Saint-Pétersbourg se frottent les mains: en 2011, les contributions du géant gazier aux divers budgets se sont élevées à 967 milliards de roubles (31 milliards de dollars). En 2012, les fonds de salaires de la compagnie ont représenté 99,9 millions de roubles (3,2 millions de dollars). Et, une fois les salariés installés dans la capitale du nord, c’est le budget de Saint-Pétersbourg qui percevra leurs impôts.
Mais tout a un prix. Certains notent qu’en tant que partenaire stratégique de Saint-Pétersbourg, Gazprom jouit de certains privilèges dans la ville. C’est ainsi que, lorsque la plupart des entreprises installées dans la ville, conformément à une loi sur la publicité tout juste entrée en vigueur, ont dû il y a un mois retirer leurs panneaux grand format installés sur la perspective Nevski, la pub géante de Gazprom située à l’angle de la Perspective et de la rue Sadovaïa, elle, a survécu.
Dépêche publiée le 04/04/2013