révolte populaire en Bulgarie: les manifestants bloquent les grandes villes du pays

Les rassemblements « contre la stagnation et pour un changement du climat politique » ont commencé dans la matinée à Sofia et dans les plus grandes villes de Bulgarie, Varna et Plovdiv.

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Ambiance « électrique » en Bulgarie : révolte populaire et crise politique 

Dans la capitale, les manifestants se sont massés devant le ministère de l’Économie et de l’Énergie avant de bloquer la gare, comme à Varna, pour s’opposer à la privatisation du fret de la société de chemins de fer bulgare (BDZ) décidée par le gouvernement Borissov pour éponger les dettes de l’entreprise.

Selon les informations disponibles pour le moment, il y aurait déjà 5.000 personnes dans les rues de Varna et plus de 1.000 à Sofia. « Bulgarie, réveille-toi ! » ou « Le futur à la jeunesse », « Mafia, mafia » voilà quelques uns des slogans qu’on peut entendre.

Après Traian Marechkov le 19 février, Plamen Goranov une troisième victime est à déplorer depuis le début de cette vague de protestation, inédite depuis la chute du régime communiste en 1989.

Ventsislav Vasilev, 53 ans, s’était lui aussi immolé par le feu le 26 février pour dénoncer son extrême précarité. Brûlé à 75%, il était hospitalisé au CHU de Plovdiv où il a succombé à ses blessures dimanche matin.

Ce mouvement citoyen a commencé au départ pour protester l’explosion des prix de l’électricité puis s’est très vite étendu, pour dénoncer la pauvreté, le chômage et la corruption. Il a abouti à la démission du gouvernement de Boïko Borissov le 20 février. Des élections anticipées sont prévues pour le mois de mai.