South Stream: la Croatie ouvre finalement ses portes à Gazprom
Le responsable administratif de Plinacro, Mladen Antunović, et le directeur général adjoint du géant russe Gazprom, Alexander Medvedev ont signé le 17 janvier un accord pour la construction en Croatie d’une branche supplémentaire du gazoduc South Stream.
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Le gazoduc South Stream, dont la construction a débuté en décembre 2012, acheminera le gaz naturel russe, en passant par la mer Noire et la Bulgarie, jusqu’en Autriche via la Serbie et la Hongrie, et jusqu’en Italie via la Grèce. Il avait été brièvement question à l’automne 2012 de faire passer un tronçon sur le territoire croate, mais le projet initial de passer par la Hongrie avait été finalement conservé.
La branche supplémentaire sera donc un raccord au gazoduc principal : elle filera à travers le territoire croate sur un parcours d’environ 100 kilomètres, de Sotin, au bord du Danube à la frontière serbe, jusqu’à Slobodnice, près de Slavonski Brod. Les travaux devraient commencer en juillet 2015 pour une mise en service en décembre 2016. D’ici 2018, un débit maximal de 2,7 milliards de m³/an devrait être atteint - la capacité totale de South Stream devant atteindre, elle, les 63 milliards de m³/an.
« L’investissement nécessaire à sa construction est estimé à environ 60 millions d’euros et devrait être très rentable, avec un taux de retour sur investissement de 8% par an », estime Mladen Antunović. Le but n’est pas seulement d’acheminer du gaz naturel mais de développer le marché du gaz. La construction, probablement dans la région d’Osijek, d’une centrale au gaz pouvant produire jusqu’à 500 MW d’électricité, est déjà envisagée en coopération avec le fournisseur et distributeur croate d’électricité, HEP.
« Le PDG de Gazprom, Alexeï Miller, a rencontré le président Josipović pour discuter des perspectives de coopération dans les domaines du gaz, du pétrole et de l’électricité, ainsi que de projets dans ces domaines », a déclaré le bureau de la Présidence. La coopération entamée ce mois-ci ouvrirait donc ainsi la porte à d’autres investissements russes dans le futur.