Energie: pour le gazoduc South Stream, c’est parti!
Energie: pour le gazoduc South Stream, c’est parti !
Le Président russe Vladimir Poutine a officié la cérémonie protocolaire de lancement de la construction du gazoduc South Stream vendredi dernier, en présence de représentants des pays qui prennent part au projet.
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Les premières livraisons du gaz russe devraient se faire en décembre 2015, selon le directeur de Gazprom. Le gaz transitera sous la Mer noire grâce à 900 kilomètres de gazoduc reliant Beregovaya sur la côte russe à Burgas sur la côte bulgare. 63 milliards de mètres cubes de gaz par an pourront alimenter le marché européen, soit 10% des besoins du continent.
Le projet, qui demandera environ 15 milliards de dollars d’investissements, comprendra au total 2446 kilomètres de gazoduc et dix stations de compression. Ce gazoduc est d’une grande importance stratégique pour la sécurité énergétique de l’Europe. Le gazoduc traversera la Serbie et les travaux devaient commencer à la fin du mois de décembre 2012. Selon le journal russe Kommersant, cependant, la construction de la partie maritime du gazoduc aurait pris du retard, et le chantier devrait finalement être lancé l’an prochain.
La ministre de l’Energie serbe, Zorana Mihajlović, a annoncé que la loi sur South Stream devrait être adoptée d’ici la fin de l’année : le premier examen par le Parlement doit se faire dans les quinze prochains jours, et la Serbie est dans l’obligation d’adopter la loi en vertu de l’accord conclu avec le partenaire russe.
La capacité du gazoduc qui traversera la Serbie sera de 40 milliards de mètres cubes par an, et la Serbie deviendra la plaque tournante régionale pour l’approvisionnement en gaz naturel de la République serbe de Bosnie, la Hongrie, la Slovénie et l’Autriche.
Le projet South Stream en Serbie est le plus important projet d’investissement des soixante dernières années : on estime qu’il atteint deux milliards d’euros. La construction sera faite par Gazprom qui détient la moitié des actions et par l’italien ENI, le français EDF et l’allemand BASF qui détiennent à eux trois l’autre moitié du capital.