"Géorgie: De nouveaux députés en poste, d’anciens ministres en fuite", Sophie Tournon
Géorgie: De nouveaux députés en poste, d’anciens ministres en fuite
Par Sophie Tournon
Le 10 octobre, le gouvernement géorgien a donné sa démission au Président Mikheil Saakachvili, qui a accepté la nouvelle équipe proposée par son adversaire politique Bidzina Ivanichvili, après sa victoire aux législatives. Ce dernier, citoyen français, s’est vu rendre par le Président sa citoyenneté géorgienne un an après en avoir été déchu. Il peut désormais devenir chef du gouvernement, inaugurant de fait la cohabitation politique avec le Président.
Le 22 octobre, le Parlement géorgien nouvellement élu a tenu sa première session, dans ses nouveaux locaux de Koutaïssi. La majorité parlementaire, constituée des neuf partis politiques regroupés dans la coalition le Rêve géorgien, compte 85 députés, et le parti présidentiel, le Mouvement national uni entre en opposition avec ses 65 sièges. Toutefois, des changements postélectoraux sont en cours, certains députés faisant défection, pour se rapprocher de la nouvelle majorité, ou pour entrer en opposition.
Lors de l’inauguration de cette première saison législative, le Président M.Saakachvili a prononcé un discours de conciliation, tout en marquant les différences qui séparent sa politique de celle du parti Rêve géorgien: «Nous ne sommes pas ennemis, mais rivaux», a-t-il précisé. Le nouveau Président du Parlement, Davit Oussoupachvili, leader du Parti républicain appartenant à la coalition victorieuse, a annoncé que les députés ne seraient plus «soumis» au gouvernement et à la «gouvernance de l’ombre» de mise jusqu’à présent, selon lui. «L’époque où les gagnants régnaient et les perdants étaient livrés à leur destin est révolue», a-t-il déclaré, précisant que la Justice allait s’intéresser aux personnalités officielles soupçonnées de crimes.
Entretemps, plusieurs ministres et hommes politiques semblent avoir fui le pays à l’issue de ces surprenantes élections. Le ministre de la Défense Dmitri Chachkine, ancien ministre de l’Education et ancien ministre du Système pénitentiaire, a fait savoir via sa page Facebook le 22 octobre qu’il avait quitté la Géorgie par crainte de représailles injustes à son encontre, mais la conscience tranquille d’avoir accompli sa mission ministérielle. Le ministre de l’Intérieur Batcho Akhalaia (ancien ministre du Système pénitentiaire) et son frère le vice-ministre de la Défense Data Akhalaia, ainsi que d’autre hauts fonctionnaires de ces ministères régaliens, auraient fui en Turquie. Enfin, la Géorgie est sans nouvelles de son ministre de la Justice, Zourab Adéichvili.
Le 10 octobre, le gouvernement géorgien a donné sa démission au Président Mikheil Saakachvili, qui a accepté la nouvelle équipe proposée par son adversaire politique Bidzina Ivanichvili, après sa victoire aux législatives. Ce dernier, citoyen français, s’est vu rendre par le Président sa citoyenneté géorgienne un an après en avoir été déchu. Il peut désormais devenir chef du gouvernement, inaugurant de fait la cohabitation politique avec le Président.
Le 22 octobre, le Parlement géorgien nouvellement élu a tenu sa première session, dans ses nouveaux locaux de Koutaïssi. La majorité parlementaire, constituée des neuf partis politiques regroupés dans la coalition le Rêve géorgien, compte 85 députés, et le parti présidentiel, le Mouvement national uni entre en opposition avec ses 65 sièges. Toutefois, des changements postélectoraux sont en cours, certains députés faisant défection, pour se rapprocher de la nouvelle majorité, ou pour entrer en opposition.
Lors de l’inauguration de cette première saison législative, le Président M.Saakachvili a prononcé un discours de conciliation, tout en marquant les différences qui séparent sa politique de celle du parti Rêve géorgien: «Nous ne sommes pas ennemis, mais rivaux», a-t-il précisé. Le nouveau Président du Parlement, Davit Oussoupachvili, leader du Parti républicain appartenant à la coalition victorieuse, a annoncé que les députés ne seraient plus «soumis» au gouvernement et à la «gouvernance de l’ombre» de mise jusqu’à présent, selon lui. «L’époque où les gagnants régnaient et les perdants étaient livrés à leur destin est révolue», a-t-il déclaré, précisant que la Justice allait s’intéresser aux personnalités officielles soupçonnées de crimes.
Entretemps, plusieurs ministres et hommes politiques semblent avoir fui le pays à l’issue de ces surprenantes élections. Le ministre de la Défense Dmitri Chachkine, ancien ministre de l’Education et ancien ministre du Système pénitentiaire, a fait savoir via sa page Facebook le 22 octobre qu’il avait quitté la Géorgie par crainte de représailles injustes à son encontre, mais la conscience tranquille d’avoir accompli sa mission ministérielle. Le ministre de l’Intérieur Batcho Akhalaia (ancien ministre du Système pénitentiaire) et son frère le vice-ministre de la Défense Data Akhalaia, ainsi que d’autre hauts fonctionnaires de ces ministères régaliens, auraient fui en Turquie. Enfin, la Géorgie est sans nouvelles de son ministre de la Justice, Zourab Adéichvili.
Dépêche publiée le 23/10/2012, regard-est