Nova Caledònia en postprussés
DOSSIER CALÉDONIEN
RÉUNIONS À MATIGNON. Elisabeth Borne reçoit ce matin des délégations indépendantistes et non-indépendantistes de Nouvelle-Calédonie pour tenter de renouer le dialogue sur l’avenir institutionnel de l’île, le tout dans “une logique constructive”, promettait hier un conseiller de l’exécutif. Ces réunions font suite au déplacement effectué par Gérald Darmanin sur le Caillou début mars — Playbook vous en parlait ici. D’autres rencontres sont prévues entre le ministère de l’Intérieur et les Calédoniens d’ici la fin de la semaine.
Nouveau statut. Depuis les trois referendums d’autodétermination — le “non” l’ayant toujours emporté — le statut de la Nouvelle Calédonie doit être modernisé via une modification constitutionnelle. Mais plusieurs sujets font l’objet de frictions entre unionistes et indépendantistes, comme le degré d’autonomie des provinces ou la question de la répartition des compétences.
Le corps électoral. C’est le dossier le plus sensible : depuis l’accord de Nouméa, le corps électoral est gelé et favorable aux Kanaks puisque seules les personnes installées dans l’île depuis avant 1998 peuvent voter. Un statut quo “difficilement entendable”, selon un conseiller ministériel pour qui il est de l’intérêt même des indépendantistes d’aborder ce sujet. “Soit on parvient à une solution politique, soit cela va au contentieux”, craignait-il auprès de votre infolettre hier soir. La question doit être réglée rapidement car de nouvelles élections provinciales sont prévues en mai 2024.
11-4-23, politico, París