Son isolement est légendaire. Durant la Guerre froide, sous le joug du paranoïaque Enver Hoxha, l’Albanie semblait une forteresse inexpugnable, figée dans son idéologique solitude.
Changement de cap. Depuis l’effondrement du communisme, l’autre visage de cette nation de montagnards perchée sur l’Adriatique a fini par émerger. Pays dominé par la loi des familles et des clans, mais où la chaleur de l’amitié transcende tous les clivages et toutes les barrières, une nouvelle Albanie a peu à peu pris le dessus. On y rit, on y boit, on y accueille l’étranger à bras ouverts, dans un climat unique de générosité et de fête toute balkanique.
Ce petit livre n’est pas un guide, c’est un décodeur. Un verrou que l’on fait sauter. Il raconte l’âme d’un peuple que la folie de ses dirigeants tenta de faire sortir de l’histoire. Il dit la volonté des jeunes de retrouver le chemin de l’Europe. Car comprendre l’Albanie impose d’abord d’en saisir les règles et les coutumes immémoriales.
Un grand récit suivi par des entretiens avec Andi Pinari (Notre géographie a permis la préservation de l’identité albanaise), Ermela Teli (Vivre dans un pays corrompu vous corrompt vous-même) et Besnik Mustafaj (Les Albanais ont toujours imaginé leur patrie beaucoup plus grande que ce qu’elle est).