71.- Les aroumains, un peuple qui s’en va; Nicolas Trifon; 17-XI-19

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recomanacions bibliogràfiques

 

"... A Kruševo et à Bitola, le bon accueil reservé pour la population aroumaine aux troupes serbes s'explique par des raisons plus insolites, raconte N. Barzaria. Les soldats de l'armée serbe envoyé dans la région, originaires du Timok, s'entretenaient entre eux en roumain. En les entendant, des habitants de Kruševo crurent au départqu'il s'agisait des soldats roumains et lancèrent immprudentment: "Vive la Roumanie!" Les soldats furent d'autant plus surpris en apprenant que ces Aroumaines de Macédoine, parlant un langue proche de la leur, dont ils ignoraient jusque-là l'existence, fréquentaient des écoles roumaines et possédaient des ouvrages en caractéres latins, chose introuvable dans le Timok serbe, une zone pourtant roumanophone et située non loin de la frontière avec la Roumanie..." (p. 250/251)

 

Si, tot i saber francès, no entens res, és que no saps la història (ni la geografia, ni la sociologia, ...), les històries, d'Europa. Tampoc la geografia, la sociologia, la lingüística, ... Com la resta d'europeus.
I és que, tal com deia d'Azeglio dels italians, encara que "es faci Europa" som ben lluny de "fer els europeus".

I dels valacs, què?

 

L'autor:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Trifon

Més info de contexte:

http://www.bibliomonde.com/livre/les-aroumains-peuple-qui-en-va-4064.html

Article de l'autor:

https://www.cinemastric.com/les-aroumains-un-peuple-qui-s-en-va-ikmgaseiiz-id-137593/

 

Les Aroumains, un peuple qui s'en va

par Nicolas Trifon

( Livre )
Non Lieu
2013, 554 p., 28 euros
Première édition : Acratie - 2005
ISBN : 978-2352701446

Les Aroumain parlant une langue issue du latin, seraient les descendants des Thraces romanisés à l’époque de l’administration de la Macédoine par l’Empire romain. Évoluant au carrefour des mondes grec, albanais et slave, et longtemps marquée par le nomadisme pastoral, les Aroumains représentent de nos jours un véritable casse-tête identitaire qui court-circuite la logique des États nations balkaniques. Dans la région, on les appelle les Valaques. Leurs pays s'apparente à un archipel dont le massif du Pinde est l'épicentre et qui est traversé depuis 1913 par les frontières des États modernes de la région. Ils sont peu nombreux : un demi million au début du XXe siècle, la moitié aujourd’hui.

« Barbares de l'intérieur » aux yeux des Byzantins puis interlocuteurs respectés des Ottomans, les Aroumains se sont retrouvés en bien mauvaise posture dans la compétition nationale initiée au milieu du XIXe siècle. Ils sont bergers, caravaniers, artisans et commerçants mais pas paysans, et leur pays s'apparente à un curieux archipel surplombant un territoire situé au carrefour des mondes grec, albanais et slave. Aussi l'aventure nationale que certains ont tentée avec l'appui de la lointaine Roumanie à partir de 1864 fera long feu. Entrés tard dans l'histoire, puisque leur présence est attestée pour la première fois en 984, ils en sortiront brusquement en 1913, lors de la partition de la Turquie européenne.

Mais leur histoire ne s'arrête pas là, sans quoi, ce livre n'aurait pas existé. En effet, cette vieille population balkanique ayant adopté le latin à l'époque de l'administration romaine, composante de l'hellénisme pour les uns, branche méridionale du peuple roumain pour les autres, revient à la fin des années 1980 sur la scène publique à travers des revendications culturelles et linguistiques. Les résultats obtenus depuis cette date sont cependant trop modestes pour être concluants. Plutôt que de dresser la chronique d'une défaite annoncée, les chapitres consacrés par Nicolas Trifon au parcours des Aroumains dans l'histoire commune des Balkans cherchent à établir la généalogie d'un défi. Ces communautés, qui se sont singularisées dans la région par leur langue et leur profil socio-économique, leur mobilité et leur dynamisme, n'ont pourtant guère cherché à se fondre dans une nation à part. Plus étrange encore dans le contexte balkanique, leurs membres n'ont pas hésité à investir les nations des autres sans pour autant renoncer à cultiver leur différence. Et, de nos jours encore, cette différence dérange en raison du casse-tête identitaire qu'elle alimente.

Le texte de Nicolas Trifon est suivi de de Le nomadisme chez les Aroumains, par Theodor Kahl et de L’aroumain parlé à Metsovo, par Stamatis Beis

Sur la Toile

L’association des Français aroumains le site est en aroumain, mais à la rubrique Cântitsi, on peut écouter des extraits de musiques traditionnelles. Le site propose aussi une bibliographie complète en français.

Les régions des Balkans occupées par les Aroumains

Le mouvement des Valaques grecs (grec)

Les Vlachophiles

Des Aroumains aux Tsintsares : destinées historiques et littéraires d’un peuple méconnu, par Nicolas Trifon, Lecti-écriture, janvier 2005)

Dans BiblioMonde

Voyages au bout de l'Europe : le portrait de cinq minorités dont les Aroumains de Macédoine.

D’autres ouvrages sur les minorités vivant en Grèce

Notre dossier sur l’Albanie