Par la rédaction de Dnevnik
Sofia va tout faire pour convaincre les Pays-bas et la Finlande de changer leur position concernant l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace Schengen. C’est ce qu’a assuré Tsvetan Tsvetanov, le ministre bulgare de l’Intérieur, au micro de la Radio nationale (BNR).
Retrouvez notre dossier :
Les Roumains, des migrants qui font toujours peur
Cette déclaration est intervenue quelques heures après que la décision des ministres européens de la Justice et de l’Intérieur eurent rendu public leur choix de refuser l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace Schengen.
« Il est très important de faire le maximum d’efforts pour présenter dans les jours qui viennent les informations supplémentaires que les gouvernements néerlandais et finlandais réclament », a indiqué Tsvetan Tsvetanov.
Selon le ministre, toute décision « doit être prise sur la base du consensus et du pragmatisme ». Plus tôt, il avait expliqué que les représentants néerlandais et finlandais avaient déclaré au cours de la réunion qu’ils « n’avaient pas le mandat » pour soutenir l’élargissement de l’espace Schengen.
Tsvetan Tsvetanov a estimé que cette position, qui va à l’encontre des intérêts de la Roumanie et de la Bulgarie, est liée à des considérations de politique intérieure en Finlande comme aux Pays-Bas, qui sapent les fondements du projet européen.
Le ministre a dit s’attendre à ce que de nouvelles consultations permettent à Bucarest et à Sofia d’entrer dans l’espace Schengen. La question pourrait être discutée lors du prochain sommet de l’UE, les 17 et 18 octobre prochains, mais les Pays-Bas ont d’ores et déjà clamé qu’il n’était pas utile d’en parler à ce moment-là.
Le ministre néerlandais de l’Immigration, Hert Lees, a annoncé qu’il ne s’attendait pas à ce que les nouvelles informations fournies puissent faire évoluer la position de son pays d’ici le sommet. Selon M. Lees, Sofia et Bucarest doivent faire encore des efforts dans l’application des réformes judiciaires et pour combattre la corruption et le crime organisé.