Emma Bonino: la crisi no és només econòmica

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La ministra italiana de Exteriores, Emma Bonino, sugirió que entre los inmigrantes que entran ilegalmente en Europa tras atravesar el Mediterráneo se cuelan también personas vinculadas a movimientos terroristas que plantean un problema de seguridad.

"La dificultad para controlar esos desembarcos plantea cada vez más un problema de seguridad", señaló Bonino en una entrevista publicada hoy por el diario francés "Le Figaro", y advirtió de que es un fenómeno nuevo y que los europeos deberían "darse cuenta y cooperar entre ellos".

Explicó que tras la "necesaria" intervención francesa en Mali para desalojar a los yihadistas que ocupaban el norte de ese país, hubo una desbandada de esos grupos hacia los países vecinos, en particular Libia y el sur de Argelia, y eso acarrea "un problema de seguridad que tal vez no se había evaluado plenamente".

"Entre los inmigrantes que afrontan la peligrosa travesía por el mar hacia Europa, ahora nos damos cuenta de que junto a las mujeres y los niños se esconden individuos mucho menos simpáticos que vienen aquí para 'disfrazarse'" o ponerse a salvo, añadió.

Preguntada por la falta de apoyo por sus socios europeos que tiene Francia en sus operaciones en África, la jefa de la diplomacia italiana respondió que es lo mismo que le ocurre a su país frente a la oleada de inmigrantes irregulares que llega desde las costas africanas.

"Muchas promesas frente al flujo de clandestinos, pero ninguna ayuda concreta", lamentó antes de reconocer que Francia tiene razón de intervenir en la República Centroafricana.

"Simplemente, hago notar que el apoyo que Francia pide a Europa no es tanto militar, ya que para eso prefiere acudir, con razón, a sus aliados africanos", comentó.

"París necesita un apoyo financiero, económico y político. Pero no podemos más que constatar que los Consejos Europeos están dominados por cuestiones financieras y las cuestiones de seguridad que vienen del extranjero no aparecen en primera línea", añadió.

Para ilustrarlo, recordó que la cumbre europea de diciembre, que debía dedicarse a la defensa, "estuvo dominada por la unión bancaria".

4-I-14, efe, lainformacion

En avril dernier, vous déclariez que la France avait bien fait d'intervenir militairement au Mali. Mais en même temps, vous l'appeliez à s'en retirer, je vous cite, «au plus tôt». Que pensez-vous de la situation actuelle?

Emma BONINO. - L'intervention française était nécessaire car il fallait éviter à tout prix la prise de Bamako par les djihadistes. Battus sur le terrain, ils ont essaimé avec une mobilité extrême vers les pays riverains, la Libye surtout et le Sud algérien. Cela pose aujourd'hui un problème de sécurité qu'on n'avait peut-être pas pleinement évalué à l'époque. Parmi les immigrés qui affrontent la dangereuse traversée en mer vers l'Europe, on se rend compte actuellement que derrière les femmes et les enfants se cachent des individus nettement moins sympathiques qui viennent chez nous pour «se déguiser» ou se refaire une santé. Je ne cesse de le répéter. La difficulté à contrôler ces débarquements pose de plus en plus un problème de sécurité. Il s'agit d'un phénomène nouveau dont les Européens seraient bien avisés de se rendre compte et de coopérer entre eux.

La France se retrouve bien seule en Afrique dans des situations critiques. Que pensez-vous du soutien promis par l'Europe?

Comme pour nous en Méditerranée. Beaucoup de promesses face aux afflux de clandestins, mais aucune aide concrète. En RCA, Laurent Fabius nous avait informés au dernier sommet bilatéral (le 20 novembre à Rome) qu'existait une situation prégénocidaire. La France a donc eu raison d'intervenir, forte du mandat de l'ONU. Je note simplement que le soutien demandé par la France à l'Europe n'est pas tellement de type militaire. Pour cela, elle préfère s'en remettre, à juste titre, à ses alliés africains. Mais Paris a besoin d'un appui financier, économique et politique. Or force est de constater que les Conseils européens sont dominés par des questions financières et que les questions de sécurité arrivant de l'étranger ne figurent pas en première ligne. Même le dernier Conseil qui devait être consacré à la défense européenne a été dominé par l'Union bancaire.

Les 21 et 22 janvier, vous vous êtes rendue à Téhéran, à un moment de réelle inquiétude pour la mise en œuvre de l'accord antinucléaire négocié le 24 novembre à Genève. Comment avez-vous trouvé vos interlocuteurs iraniens, le président Rohani et votre homologue Zarif?

Ces inquiétudes sont maintenant dépassées. Après Noël les discussions ont repris au niveau technique pour convenir d'engager le plan d'action dès la fin janvier. J'ai mené avec l'Iran une ouverture prudente. Ma visite m'a permis de comprendre l'opposition que les dirigeants iraniens rencontrent de la part de l'establishment conservateur. La démarche (inaugurée par ces négociations, NDLR) est étroite pour eux comme pour nous. L'Occident serait bien avisé de la suivre en toute bonne foi. Nous devons faire le maximum pour qu'elle aboutisse.

http://www.lefigaro.fr/international/2014/01/03/01003-20140103ARTFIG00471-emma-bonino-l-union-europeenne-ne-donne-pas-la-priorite-aux-questions-de-securite.php