Bulgària es buida

Novinite

Emigration : une catastrophe démographique pour la Bulgarie

Traduit par Jacqueline Dérens

 

Mise en ligne : lundi 8 juillet 2013
Selon une enquête récente, un Bulgare sur deux serait prêt à quitter définitivement son pays. Cet exode concerne en premier lieu les jeunes diplômés. Selon les prévisions des enquêteurs, 400.000 personnes quitteront définitivement le pays dans les prochaines années. Un phénomène qui prend l’allure d’une catastrophe démographique.

Yuriy Aslanov, qui a mené l’enquête faite par l’agence Afis pour le Parlement européen constate que la Bulgarie est devenu un pays où les gens sont prêts à partir dans le monde entier. « Le pays occidentaux ne doivent pas s’inquiéter de l’arrivée des Bulgares chez eux ; ce sont les Bulgares qui doivent s’alarmer du taux d’émigration dans leur pays. Des personnes éduquées, qualifiées, en âge de travailler sont prêtes à abandonner le pays où elles sont nées pour contribuer à la production de richesses dans d’autres pays que le leur »...

L’enquête a été menée sur des personnes âgées de 15 à 55 ans, y compris parmi les minorités nationales. Selon les prévisions des enquêteurs, 400.000 personnes quitteront définitivement le pays dans les prochaines années. Yuriy Aslanov a comparé les résultats avec une enquête menée en 2008. Les raisons pour émigrer restent les mêmes : l’éducation, l’emploi, les salaires plus intéressants, mais les destinations ont changé. Ce ne sont plus l’Espagne, la Grèce ou l’Italie qui attirent en priorité les futurs émigrants, mais plutôt l’Allemagne ou la Grande-Bretagne.

En réalité, le nombre de candidats à l’émigration n’a pas augmenté, mais ils sont aujourd’hui davantage de réaliser leur rêve. Ils sont plus nombreux à parler des langues étrangères, et le fait le plus alarmant pour Yuriy Aslanov est que des Bulgares hautement qualifiés sont prêts à accepter n’importe quel emploi à l’étranger.

Dans une famille bulgare sur deux, il y a au moins une personne qui vit à l’étranger de manière permanente. De plus en plus d’expatriés refusent de rejoindre la communauté des Bulgares vivant à l’étranger, s’éloignant ainsi toujours plus de leurs origines.

Yuriy Aslanov insiste toutefois sur le fait que le sondage a été effectué après le début des manifestations antigouvernementales, ce qui a pu avoir une certaine influence sur les résultats.