Verica Barać, referent anticorrupció a Sèrbia

B92/courrierdesbalkans

In memoriam : Verica Barać, figure de proue de la lutte anti-corruption en Serbie, s’est éteinte

Publié dans la presse : 19 mars 2012
Mise en ligne : lundi 19 mars 2012
C’est une grande dame de la lutte anti-corruption qui s’en est allée. Verica Barać, présidente du Conseil de la lutte contre la corruption de Serbie, est décédée à Belgrade, à l’âge de 57 ans, des suites d’une longue maladie.

Présidente du Conseil de la lutte contre la corruption, Verica Barać menait depuis des années une lutte acharnée contre la corruption dans les sphères du pouvoir en Serbie.

Elle menait aussi un combat sans merci contre le cancer qui l’a finalement vaincue.

Selon ses proches, Verica Barać a demandé que la nouvelle de sa mort soit diffusée dans les médias après son enterrement.

On se souviendra de sa dernière apparition télévisée, à B92, le 12 décembre 2011. Elle s’en était violemment prise aux politiciens et aux tycoons serbes qu’elle identifiait comme le plus grand obstacle à la lutte contre la corruption.

Verica Barać est née le 14 juin 1955 à Mrčajevcima, près de Čačak. Elle a étudié le droit à l’université de Belgrade d’où elle est sortie diplômée en 1980.

Après avoir d’abord travaillé au sein du combinat agricole PKB à Belgrade, elle retourne Čačak où elle est employée comme juriste au sein du Comité municipal pour l’urbanisme.

De 1997 à 2000, elle fut médiatrice à la municipalité de Čačak.

Verica Barać était surtout une figure de l’opposition au régime de Milošević. Elle fut l’une des dirigeantes du Parlement des citoyens de Čačak, créé en septembre 1999. Elle fut également porte-parole et présidente des Parlements des citoyens de Serbie, à partir de mai 2003.

Le 23 mai de la même année, elle a été élue présidente du Conseil pour la lutte contre la corruption, fondé en décembre 2001.

Elle était titulaire de nombreuses récompenses. En 2008, l’Union des syndicats et la Maison de la justice et du droit de Strasbourg lui décernait le prix « Dragoljub Stošić » pour récompenser son courage civique. En 2011, à l’occasion de la journée des droits de l’Homme, elle a reçu le prix « Vite poziva » de l’ONG LEX.