RSF newsletter XII-18

Le 2 octobre, le tribunal régional d’Istanbul a confirmé la condamnation de Nazlı Ilıcak à la prison à vie assortie d’un strict isolement. En cause, ses activités journalistiques, et notamment ses critiques des autorités au cours d’une émission de télévision diffusée la veille de la tentative de putsch de juillet 2016.

Le 16 août, un an après son arrestation, le blogueur s’est vu infligé une peine de 20 ans de réclusion criminelle pour avoir dénoncé sur Facebook la société taïwanaise Formosa, responsable d’une importante pollution marine dans la province centrale de Ha Tinh, ainsi que l’incurie des autorités vietnamiennes face à ce désastre environnemental.

Détenu depuis le 12 juin, le jeune photographe indépendant a été condamné à plusieurs peines de prison. L’addition de ses différentes condamnations porte à plus de 100 ans, le nombre d’années qu’il est censé passer derrière les barreaux pour avoir couvert le soulèvement de 2011 et les mouvements d’opposition dans son pays.

 

Depuis novembre 2016, le journaliste est victime de tortures en détention et de refus de soins destinés à le forcer à plaider coupable. Ces violences sont d’autant plus inquiétantes que le journaliste est gravement malade des reins, du cœur et du foie, séquelles de 8 années de prison et de camps de travail purgées lors des décennies précédentes. Il risque de mourir en prison.